Les chiens ont deux glandes thyroïdes, une de chaque côté du cou, et deux petites glandes parathyroïdes se trouvent au-dessus de chaque glande thyroïde, d’où le nom « para » thyroïde.
Sur le plan fonctionnel, les glandes parathyroïdes sont distinctes de la glande thyroïde et les maladies parathyroïdiennes ne sont pas liées à des maladies thyroïdiennes telles que l’hyperthyroïdie ou l’hypothyroïdie.
L’hormone parathyroïdienne (PTH) est un facteur important dans le maintien de l’homéostasie du calcium (concentrations et fonction normales du calcium).
Lorsqu’elle est sécrétée, la PTH provoque une augmentation du calcium sérique via la résorption osseuse, une diminution de l’excrétion de calcium par les reins et une augmentation du métabolisme de la vitamine D. La vitamine D provoque une absorption accrue du calcium par les intestins. La sécrétion d’hormone parathyroïdienne par les cellules principales parathyroïdiennes est normalement étroitement régulée par le calcium sérique ionisé (ou non lié).
Normalement, si la concentration de calcium ionisé augmente, la sécrétion de PTH est diminuée par rétroaction négative, permettant à la concentration de calcium de revenir à la normale.
Les causes sous-jacentes de l’hypercalcémie peuvent être classées en hyperparathyroïdie primaire (PHPT) et en hyperparathyroïdie secondaire.
La PHPT est causée par une sécrétion inappropriée d’hormone parathyroïdienne (PTH) par des cellules principales fonctionnant de manière autonome dans les glandes parathyroïdes.
Dans la PHPT, la sécrétion de PTH persiste malgré l’augmentation des concentrations de calcium, entraînant dans de nombreux cas une hypercalcémie grave, potentiellement mortelle. La plupart des cas de PHPT canine (80 à 85 %) résultent d’un adénome parathyroïdien solitaire, qui est une tumeur bénigne solitaire de la glande parathyroïde.
L’hyperplasie parathyroïdienne affectant plusieurs glandes survient dans la plupart des cas restants, tandis que le carcinome parathyroïdien malin est considéré comme très rare chez le chien (1).
La race Keeshond / Spitz-loup est congénitalement affectée par PHPT, et elle a un mode de transmission autosomique dominant.
Je fais une pause dans la traduction de l’article afin de préciser ce terme : vous avez des explications sur le mode de transmission autosomique récessif sur le site. Autosomique dominant signifie qu’il n’y a pas de porteur sain : il ne peut y avoir que 2 cas : positif ou négatif. 2 positifs donneront des positifs (100%), 1 positif et 1 négatif donneront des positifs et négatifs et 2 n&gatifs donneront 100% de négatifs, d’où la terminologie de « négatif par descendance«
L’hyperparathyroïdie secondaire est causée par une hypercalcémie maligne, une insuffisance rénale chronique, une hypervitaminose D (toxicité de la vitamine D) ou une maladie granulomateuse.
Cette maladie affecte les chiens d’âge moyen à plus âgés avec un âge moyen d’environ 10,5 ans (bien après la carrière de reproducteur donc…), selon la littérature vétérinaire existante, sans tenir compte des races spécifiques. Dans les premières phases de cette maladie, les chiens affectés ont tendance à être relativement exempts de symptômes, à l’exception d’une augmentation de la consommation d’eau et de la miction, en plus d’une apparition progressive de faiblesse, de léthargie, de tremblements et parfois d’une perte de poids.
Beaucoup ont une lithiase urinaire concomitante contenant du calcium (calculs vésicaux ou rénaux).
Au fur et à mesure que l’hypercalcémie devient plus profonde, des dommages aux organes se produisent, y compris des dommages osseux possibles ainsi que des lésions rénales graves. Si l’hypercalcémie n’est pas traitée, cette maladie rénale secondaire peut éventuellement entraîner une insuffisance rénale grave et la mort.
Le diagnostic de PHPT repose sur la découverte de concentrations sériques normales ou élevées de PTH en présence de concentrations accrues de calcium total et ionisé.
La glande ou les glandes parathyroïdes hypertrophiées peuvent souvent également être identifiées par échographie cervicale (cou).
Le traitement de la PHPT implique l’ablation chirurgicale ou l’ablation chimique guidée par ultrasons ou l’ablation par la chaleur de la glande parathyroïde affectée. Lorsqu’il est effectué au début de la maladie, avant l’apparition de l’insuffisance rénale, et avec des soins et une surveillance postopératoires appropriés, ce traitement est généralement très efficace avec un pourcentage relativement faible de récidive.
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